Les dagydes, également appelées katins — et trop souvent désignées à tort sous le nom de « poupées vaudou » — souffrent d’une image négative dans l’imaginaire collectif. Elles sont fréquemment associées à la malveillance ou à des pratiques occultes perçues comme dangereuses. Cette perception erronée est principalement due à une méconnaissance de leur véritable usage dans la pratique magique.
Pourtant, ces poupées d’envoûtement ont une fonction bien réelle en sorcellerie. Une fois consacrées, baptisées et chargées à l’effigie d’une personne, elles agissent comme un double symbolique et énergétique de celle-ci. À travers ce lien, elles permettent d’agir sur différents plans à distance, selon le rituel.
Contrairement aux idées reçues, leur usage ne se limite pas à des rituels de nuisance. Les dagydes peuvent tout à fait être utilisées dans des travaux positifs, tels que les rituels de prospérité, d’amour, de purification, de chance ou encore de libération émotionnelle. Il est également vrai qu’elles peuvent servir dans des rituels de nuisance, mais cela dépend exclusivement de l’intention de la personne qui les emploie.
Ainsi, la dagyde est un objet neutre. Comme pour tout outil magique, c’est l’intention du praticien et la nature du rituel accompli qui déterminent sa polarisation : elle peut devenir un support d’aide ou, au contraire, un vecteur d’action plus sombre.